C’est dans le climat surréaliste de 2020 que démarre cette nouvelle année académique. Tout comme les universités du monde entier, l’université de Liège et HEC ne sont pas épargnées par les conséquences de la crise sanitaire notamment si l’on considère la chute de la mobilité internationale hors Europe des étudiants. Ce constat n’en est pas moins vrai pour le département Executive Education qui, jusque-là principalement orienté vers l’Asie, s’est vu dans l’obligation d’annuler six déplacements internationaux depuis janvier 2020 (vers Shenzhen, Hong-Kong, Wuxi, Shanghai et Taipei), ainsi que deux graduations cérémonies organisées en Belgique et supposées accueillir pas moins de 400 graduates majoritairement chinois. Bien qu’en partie compensées par des séminaires en ligne grace aux récents investissements de l’Ecole dans le digital, les perturbations furent notables tant d’un point calendrier que d’un point de vue budgétaire.
C’est donc dans ce contexte incertain que l’executive education a vu naitre de nouveaux projets, comme autant d’occasions de rebondir sous des augures plus favorables. Ainsi, c’est vers l’Afrique, en particulier le Maroc et la très dynamique Casablanca qu’HEC Liège s’oriente en ce début d’année avec un projet de MBA international.
Contraste entre traditions et modernité, Casablanca se présente comme la capitale économique marocaine et s’impose comme un centre industriel et commercial incontournable d’Afrique du Nord. Autres éléments qui rendent ce projet propice : la recherche de développement de carrière et l’ouverture à l’international dont font preuve les cadres marocains dont les ambitions s’expriment ouvertement. Le lancement du MBA international n’en sera pas pour autant facile si l’on considère de facto, au côté des institutions locales, la présence sur place de nombreux opérateurs anglo-saxons et francophones actifs sur le marché très concurrentiel des MBA. Interviennent ensuite, les difficultés engendrées par la crise sanitaire. En effet, avec l’évènementiel et le tourisme, le secteur de la formation professionnelle reste un des secteurs les plus touchés de la crise sanitaire. En confinement partiel depuis le 19 mars, moins d’un tiers des entreprises marocaines ont à l’heure actuelle repris leur rythme d’activités normales. Le Maroc prépare néanmoins la reprise post Covid pour 2021.
Fort d’une expérience de bientôt 10 ans dans l’organisation de son Open Borders MBA qui attire chaque année une quinzaine candidats managers, HEC Liège décline ainsi sa formule de MBA en français pour le public marocain. Au programme, une formation certifiante et diplômante de 18 mois précédée d’un module de prérequis. À l’issue des 8 premiers séminaires thématiques tenus au Maroc, c’est à Liège que les candidats termineront leur parcours avec deux séminaires, des activités de networking et des visites d’entreprises.
Le lancement de ce MBA international représente donc un challenge dans le contexte sanitaire et économique actuel mais avant tout une véritable opportunité pour l’école. En plus de répondre aux ambitions stratégiques de l’institution à l’international, il permettra d’élargir le réseau d’alumni MBA en générant de belles synergies entre Europe, Asie et Afrique. Le défi est donc relevé avec un lancement en 2021. ان شاء الله (Inch’Allah). A noter que ce programme suscite l’intérêt en RDC où les négociations s’ouvrent en octobre pour une présence au Congo, et ce, peut-être dès septembre 2021.
Plus d’informations sur le MBA international
Charlotte MARON, Project Manager, HEC Liège
Dans son plan stratégique 2015-2030, le Maroc identifie la formation professionnelle comme levier majeur de la réforme du pays, avec comme objectif de développer des compétences capables de contribuer aux grands chantiers d’innovation de demain. Au travers de son programme, Je suis intimement convaincue que notre MBA représente un élément de qualité en réponse à ce besoin.
L’avis de Claudia Jimenez
Gérante de la Société Altiluz
Représentante locale Executive Education au Maroc