Balade en Ostbelgien à la rencontre de Kerstin Rauw, Mireille Huppertz et Annabelle Mockel, Alumnae MBA
Elles sont parmi les 30% de femmes à s’être lancées dans notre Open Borders MBA, programme de haut niveau, pour soutenir leurs projets professionnels. Elles sont aujourd’hui toutes à la tête d’entreprises industrielles familiales germanophones et incarnent à merveille l’esprit qui règne dans la communauté !
Diplômée en commerce extérieur, Kerstin Rauw est consultante en logistique quand elle prend précipitamment les rênes d’ATS Rauw au décès de son père, Marcel Rauw, en 2014. C’est avec son compagnon, Frederik Michels, qu’elle gère aujourd’hui l’entreprise. Créée en 1984, l’activité d’ATS RAUW s’est spécialisée dans la confection sur mesure, le montage et les réparations d’équipement pour camion (faux châssis, bennes, remorques, semi-remorques et équipements spéciaux). Leurs clients, initialement issus de la région germanophone, s’étendent de plus en plus hors de limite de la communauté : en Wallonie, en Flandre, mais également en Allemagne, au Luxembourg et en Suisse. Kerstin, sur les traces de son père, offre à l’entreprise une croissance constante qui devrait atteindre 9 millions de chiffre d’affaires à la clôture 2020 et un carnet de commandes plein jusqu’en février 2022.
Pour moi, la force de la communauté germanophone réside entre autres dans le savoir-faire technique, la maîtrise des langues et la valeur du travail. Cela explique en partie ce pour quoi la communauté germanophone est reconnue à l’extérieur de ses frontières
En mai 2021, à 18 km de là, dans le zoning de Saint-Vith, Mireille Huppertz accède à seulement 28 ans au titre de co-directrice chez Stahl – und Apparatebau Huppertz où elle travaille depuis 3 ans au côté de son père, Karl-Heinz Huppertz. Elle est aujourd’hui la troisième génération à reprendre l’activité de l’entreprise lancée en 1959 par Johann Huppertz à Medell. Ce qui fut autrefois une forge est aujourd’hui devenu une entreprise spécialisée dans le découpage, le travail de la tôle, l’assemblage et le traitement de surface d’éléments métalliques sur mesure allant du couvre mur au four de fonderie. L’entreprise compte en 2021 une quarantaine d’employés répartis sur 18 000 m2 d’entrepôt et a atteint un chiffre d’affaires de près de 8 millions d’euros en 2020. Une success story familiale qui continue donc !
Être germanophone pour moi, c’est associer le meilleur de deux cultures : la fiabilité allemande et la convivialité wallonne
Plus au nord dans la région d’Eupen, partons à la rencontre d’Annabelle Mockel qui reprend la direction générale de Mockel en 2016 à la suite de son père, Robert Mockel. Ancien atelier de tournage spécialisé dans la maintenance de machines et la production de composants pour l’industrie textile régionale, Mockel a, depuis sa création en 1947, investi le domaine de l’aéronautique, du spatial et de la défense. Des projets complexes qui requièrent un savoir-faire de haute précision pour une production de pièces en série réalisées en acier, aluminium, titane et autres alliages métalliques. Mockel occupe aujourd’hui une cinquantaine d’employés et compte parmi ses clients des entreprises telles que Safran, Thales Alenia Space, Diagenodes, ASCO, etc. L’activité s’étend aujourd’hui à l’international (Allemagne, Hollande, Luxembourg, France et États-Unis) et assure un chiffre d’affaires en 2020 de 7 millions d’EUR malgré la crise sanitaire.
Nous sommes très agiles, nous avons une grande facilité d’adaptation. D’un point de vue commercial, cela nous donne un avantage sur les marchés francophones (Belgique et France) et allemands, car il faut comprendre le client et sa culture
Ensemble, Kerstin Rauw, Mireille Huppertz et Annabelle Mockel incarnent aujourd’hui la nouvelle génération de repreneuses inspirantes, qui s’investissent dans les projets de leur père, faisant la fierté et l’identité de l’Ostbelgien de demain.
Bravo à elles !
Charlotte MARON, Project Manager, HEC Liège