HEC Liège rejoint un Projet de recherche sur les communautés d’énergie renouvelable

Le professeur Axel Gautier, membre de HEC Research, est un des partenaires du projet de recherche AMORCE (Analyse Macro et micro-économique pour l’Optimisation et la Réplicabilité des Communautés d’Energie) sur les communautés d’énergie. Le projet AMORCE, qui a débuté en janvier 2021, vise à étudier le gain sociétal lié au développement des nouveaux modes d’échange d’énergie, et de proposer des schémas et modèles de tarifications/protocole/sécurité cohérents pour tous les acteurs, et surtout, compréhensibles pour les citoyens et utilisateurs finaux. Le projet réunit plusieurs partenaires académiques (ULiège : HEC Liège et BEMS), industriels (Laborelec et Multitel) et le cluster Tweed. Le projet a reçu un financement de 4 ans de la Région Wallonne.

La transition énergétique nous oblige à repenser la manière dont nous produisons, consommons et bientôt échangeons l’électricité. Depuis quelques années, les consommateurs-citoyens ont la possibilité de devenir producteurs d’énergie en installant des panneaux solaires. Ces unités de production décentralisées échangent avec le réseau électrique. Le professeur Gautier a publié de nombreux articles sur l’intégration de ces producteurs/consommateurs, les proconsommateurs sur le réseau. Il a en particulier étudié les problèmes de tarification [1,2,3], les incitants à l’investissement [4] et les modifications du comportement des proconsommateurs [5,6].      

L’étape suivante dans la transition énergétique c’est de permettre aux consommateurs de partager et d’échanger l’énergie produite à partir de sources renouvelables et de mutualiser les investissements.   C’est l’idée des communautés d’énergie qui consiste à investir, produire, échanger et stocker l’énergie au sein d’une communauté locale : un immeuble, un quartier ou un zoning industriel. Plus qu’une opportunité de marché, il s’agit d’une véritable révolution du secteur de l’énergie et des réseaux à laquelle tout l’écosystème énergétique wallon veut prendre part.  Au sein de ce projet, Axel Gautier étudiera l’organisation des communautés d’énergie renouvelable et, en particulier, l’organisation des échanges au sein de la communauté et entre la communauté et le réseau.

Pour nourrir les études, des liens étroits sont mis en place avec les stakeholders de l’écosystème wallon et également avec des groupements citoyens, utilisateurs ou encore des sociétés d’investissements, développeurs et gestionnaires immobiliers présents sur le territoire de la Ville de Liège, où pourront être déployés ensuite les LivingLabs, permettant de nuancer et de faire vivre les conclusions des études précédentes.

La finalité du projet est donc de proposer des modèles et des outils permettant de répliquer les communautés d’énergie dans les configurations identifiées comme les plus pertinentes pour la collectivité. Il sera alors possible de quantifier le potentiel d’économies énergétiques et environnementales dans les prochaines années et de planifier sa réalisation.

 


[1] Gautier, A., Jacqmin, J., & Poudou, J.-C. (2018). The prosumers and the grid. Journal of Regulatory Economics, 53, 100-126. http://hdl.handle.net/2268/208969

[2] Gautier, A., & Jacqmin, J. (2019). Une nouvelle tarification des réseaux pour favoriser la transition énergétique. Regards Economiques, 145. http://hdl.handle.net/2268/233895

[3] Manuel de Villena Millan, M., Jacqmin, J., Fonteneau, R., Gautier, A., & Ernst, D. (2021). Network tariffs and the integration of prosumers: the Case of Wallonia. Energy Policy, 150.  http://hdl.handle.net/2268/251102

[4] Gautier, A., & Jacqmin, J. (2020). PV adoption: the role of distribution tariffs under net metering. Journal of Regulatory Economics, 57, 53–73. http://hdl.handle.net/2268/225412

[5] Boccard, N., & Gautier, A. (2019). Solar Rebound The unintended consequences of subsidies. http://hdl.handle.net/2268/232427

[6] Gautier, A., Hoet, B., Jacqmin, J., & Van Driessche, S. (2019). Self-consumption choice of residential PV owners under net-metering. Energy Policy, 128, 648-653. http://hdl.handle.net/2268/233036